L’intendance du bassin versant de la rivière des Outaouais exige de la passion — et des données

Surveiller la qualité de l’eau dans une région deux fois plus vaste que le Nouveau-Brunswick n’est pas une mince affaire. Mais la taille n’est que le premier défi de Garde-rivière des Outaouais - un organisme de bienfaisance qui s’efforce de protéger et d’améliorer la santé écologique du bassin versant de la rivière des Outaouais.

Le bassin versant d’une superficie de 146 000 kilomètres comprend des exploitations agricoles, des mines, des usines de pâtes et papiers, une installation nucléaire, des villes animées et les lacs remplis de huards du parc Algonquin. Par conséquent, Garde-rivière des Outaouais s’occupe de problèmes tels que le ruissellement du sel de voirie, les déchets radioactifs, les microplastiques et plus encore. « Les problèmes de qualité de l’eau sont très divers et très complexes, » dit Larissa Holman, directrice des sciences et des politiques de l’organisme.

Ensuite, il y a les questions de juridiction. La rivière des Outaouais constitue la frontière entre l’Ontario et le Québec - des provinces qui saisissent les données de différentes manières, fixent des seuils de surveillance différents et fonctionnent dans des langues différentes.

Tirer parti du pouvoir des bénévoles

Heureusement, Garde-rivière des Outaouais ne manque pas de bénévoles passionnés qui se manifestent chaque fois qu’elle lance un appel. « Nous sommes souvent dépassés par la réponse », dit M. Holman. « Il devient de plus en plus évident que les gens se soucient vraiment de cette eau. »

Mme Holman et ses collègues s’appuient sur ces scientifiques communautaires pour recueillir des données sur le pH, le phosphore, la turbidité et d’autres indicateurs dans toute la région. Ces efforts soutiennent des programmes tels que leur initiative d’évaluation et de surveillance de la santé des bassins versants.

Ce projet pluriannuel, qui vise à surveiller et à protéger les eaux où l’on peut nager, boire et pêcher, comprend la conception conjointe de projets avec deux communautés algonquines - la Première nation Kebaowek et Kitigan Zibi Anishinabeg - afin de répondre à certaines de leurs principales préoccupations.

Traquer les informations manquantes

Il reste encore beaucoup de lacunes dans les données. Pour les combler, Mme Holman et son équipe se tournent fréquemment vers les données fédérales, provinciales et municipales. Bien qu’une grande partie de ces données soient publiques, Garde-rivière des Outaouais a dû déposer plusieurs demandes d’accès à l’information au fil des ans - un processus qui peut prendre des mois.

« On n’est jamais vraiment sûr du moment où l’on va obtenir les données », dit-elle. « Et vous espérez simplement qu'elles soient dans un format facile à utiliser ».

C’est pourquoi elle apprécie DataStream.

Des données qui en mettent plein la vue

Le portail en ligne de DataStream rassemble tout en un seul endroit, garantissant que chaque ensemble de données contient toutes les informations pertinentes dans un format cohérent. «Ils sont capables de rassembler les données de ces différentes autorités et de les rendre accessibles », explique Mme Holman.

Cette accessibilité est essentielle lorsqu’il s’agit de communiquer avec les résidents et les décideurs. Tandis que Mme Holman est capable de parcourir des feuilles de calcul ou des points SIG et d’en comprendre la signification, les outils cartographiques et graphiques de DataStream donnent vie à ces informations pour les non-spécialistes, en leur permettant d’explorer plusieurs indicateurs en même temps, d’identifier les tendances et de voir comment leur voie navigable locale se compare à d’autres.

Et cela a un impact incroyable.

« Avoir la possibilité de creuser, de regarder et d’essayer de comprendre la qualité de l’eau peut être une expérience très enrichissante », déclare Mme Holman. « Je pense qu’il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir de fournir aux gens des informations pertinentes.»

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