Soutien pour la normalisation de la surveillance communautaire de la qualité de l’eau dans la région du Grand Vancouver

Nikki Kroetsch croit fermement au pouvoir de la surveillance communautaire des ruisseaux. Les gouvernements n’ont pas la capacité de surveiller chaque petit cours d’eau, dit-elle, ce qui a mené de nombreux groupes d’intendance à faire ce travail.

Malheureusement, les gouvernements et autres décideurs n’utilisent généralement pas la richesse des données collectées par les groupes d’intendance. L’une des principales raisons est le manque de normalisation de la collecte et de la communication des données entre les groupes, ce qui complique la compilation, l’analyse et la comparaison des jeux de données.

Différents groupes fournissent leurs données dans une gamme de formats. « Parfois, ils les partagent dans un fichier Excel, parfois elles sont écrites à la main, parfois ils les fournissent dans un rapport, » explique Nikki. La fréquence de la surveillance varie également. Par exemple, un groupe peut suivre la température de l’eau chaque jour, tandis qu’un autre le fait occasionnellement tout au long de l’année. De plus, ils peuvent utiliser différentes méthodologies pour mesurer certains paramètres, comme les niveaux d’oxygène.

Se mettre sur la même longueur d’ondes

Le projet Community Stream Monitoring (CoSMo) vise à remédier à certaines de ces incohérences. Lancée en 2019 par le Centre d’entreprise scientifique du Pacifique (CESP) — un centre de recherche situé à Vancouver Ouest et dirigé par Pêches et Océans Canada — l’initiative vise à soutenir les groupes d’intendance locaux et à accroître l’utilisation par les gouvernements, les universités et d’autres utilisateurs éventuels des données collectées par les communautés.

« Nous avons mis à l’essai le projet CoSMo pour voir si nous pouvions mieux collaborer avec ces groupes et résoudre certains de ces problèmes en mettant tout le monde sur la même longueur d’ondes et en normalisant les choses, » dit Nikki, qui dirige le projet en tant que coordinatrice de l’engagement communautaire du CESP.

Le projet CoSMo fournit aux groupes d’intendance locaux des enregistreurs de données pour le suivi de la température, de la profondeur et de la conductivité de l’eau à l’aide de formats et de protocoles de collecte normalisés. Les données obtenues fournissent d’importantes informations sur les incidences du changement climatique et du développement urbain, sur la contamination potentielle par les sels de voirie et sur la capacité des cours d’eau à héberger les poissons.

Le fait d’automatiser le processus en utilisant des enregistreurs de données dans les cours d’eau réduit le risque d’erreur humaine, ainsi que le volume de travail pour les bénévoles. Au lieu de collecter régulièrement des échantillons à la main, les bénévoles téléchargent simplement les données des enregistreurs trois ou quatre fois par an et les envoient à Nikki.

Celle-ci soumet ensuite les données à un processus d’assurance et de contrôle de la qualité, afin que les utilisateurs puissent être assurés de la crédibilité des données.

Réunir les données - et les collecteurs de données

Le prochain défi consistait à rendre les données disponibles au public. Nikki et ses collègues ont évalué un certain nombre de plateformes de partage d’informations, mais aucune n’était adaptée à ce projet. Certaines n’hébergeaient pas de données sur la qualité de l’eau ou de données collectées par des partenaires externes. D’autres n’étaient pas conviviales.

Et puis, DataStream a lancé une version bêta de son nouveau carrefour Pacific . « DataStream semblait répondre à toutes les attentes, » dit Nikki. C’est gratuit, facile à utiliser et DataStream peut gérer le type de données que CoSMo recueille. De plus, ajoute-t-elle, « ils ont une excellente équipe de soutien ».

Depuis 2019, CoSMo s’est étendu à plus d’une douzaine de groupes d’intendance, déployant plus de 130 enregistreurs de données dans toute la vallée du Bas-Fraser. Ils ont établi un partenariat avec deux municipalités locales et collaborent avec trois universités dans le cadre d’un projet de recherche portant sur les impacts des sels de voirie sur le saumon kéta et le saumon coho.

Nikki Kroetsch est fière de tout ce qu’ils ont accompli en l’espace de quelques années. « C’est en grande partie mon projet chouchou et ma passion, » dit-elle. « J'espère qu'il se poursuivra pendant très longtemps ».

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