Qu’est-ce que c’est?

Les biphényles polychlorés (BPC) sont des substances chimiques d’origine humaine qui sont très toxiques et persistantes dans l’environnement. Ils étaient autrefois largement utilisés dans les équipements électriques, hydrauliques et de transfert de chaleur, ainsi que dans certains produits commerciaux comme la peinture, les plastiques, les adhésifs et les revêtements de surface. Dans les années 1970 et 1980, leur utilisation a été sévèrement restreinte en raison de leurs effets néfastes sur l’environnement et, en 1980, le Canada a interdit leur importation.

Comme les BPC sont très stables et ne se décomposent pas facilement, ils sont encore présents dans l’environnement aujourd’hui. On trouve encore des BPC dans les équipements industriels et les installations électriques, et ils (ainsi que d’autres produits chimiques toxiques) peuvent être libérés lors d’incendies. Les BPC peuvent pénétrer dans les écosystèmes aquatiques par des fuites et des déversements, par les effluents industriels et par le lessivage des décharges non confinées. Les BPC peuvent également se retrouver dans l’air et parcourir de longues distances sous l’effet du vent avant de se déposer à nouveau dans les bassins versants sous l’effet de la pluie et de la neige.

Les BPC sont des composés organiques qui contiennent des atomes de chlore. Il existe 209 congénères ou sous-types numérotés de BPC. Ils peuvent être organisés en groupes selon le nombre d’atomes de chlore dans chaque molécule (par exemple, les monochlorobiphényles ont un atome de chlore par molécule, les trichlorobiphényles ont trois atomes de chlore par molécule).

Pourquoi est-ce important?

Les BPC sont toxiques pour les poissons à de faibles concentrations et sont probablement cancérigènes pour les humains. Certains congénères sont plus toxiques que d’autres, mais les BPC sont presque toujours présents sous forme de mélanges complexes de congénères multiples.

Dans les rivières et les lacs, les BPC ont tendance à s’accumuler principalement dans les sédiments. C’est pourquoi les directives nationales relatives aux BPC s’appliquent à la quantité présente dans les sédiments plutôt que dans l’eau.

Les BPC se bioaccumulent dans les organismes, en particulier ceux qui vivent dans les sédiments ou se nourrissent au fond des lacs et des rivières. Les concentrations de BPC augmentent aussi progressivement, ou se bioamplifient, en remontant la chaîne alimentaire.

Comment sont-ils mesurés?

Dans les écosystèmes aquatiques, les BPC peuvent être mesurés dans l’eau, dans les sédiments et dans les tissus d’organismes comme les poissons. Ces échantillons doivent être soumis à un laboratoire pour analyse. Les concentrations de BPC peuvent être signalées par les laboratoires sous forme de BPC totaux, ou individuellement par congénère ou groupe de congénères.

En rapport avec les BPC : Plus la teneur en matière organique des sédiments est élevée, plus ils sont susceptibles d’accumuler des BPC en cas d’exposition.